Objet de fascination, parti pris mode, cette couleur se réinvente chaque saison. Quelles nuances adopter cet été ? Comment entretenir leur éclat ? On vous dit tout.
Par Claire Dhouailly« Devenir blonde est une façon d'attirer les regards, de se faire remarquer, comme si on avait allumé un projecteur. C'est un moment dans la vie où on a envie de lumière, où on se sent bien et on veut montrer cette version de soi. Une fois qu'on s'est vue plus claire, il est souvent compliqué de revenir en arrière », estime John Nollet, directeur artistique de la Maison de Beauté Carita, qui nous rappelle que le blond hollywoodien est né à l'époque du noir et blanc, pour créer un halo lumineux autour du visage des actrices. Celui qui signe la coiffure d'Emmanuelle Béart dans ce numéro commente les tonalités très lumineuses de l'actrice : « C'est un vrai parti pris de style, qui lui va divinement bien. »Pour conserver une matière qui soit saine, la règle est de respecter sa base naturelle.
Crinières en vue
Le blond d'Emmanuelle Béart, avec sa multitude de nuances et des racines un peu plus foncées qui se fondent dans les longueurs, est l'une des grandes tendances de la saison. « C'est ce ton proche de ceux de l'enfance, qui ne sont pas uniformes mais constitués de différentes teintes entremêlées. L'autre option flatteuse consiste à pousser l'éclaircissem*nt des longueurs de façon crescendo jusqu'à obtenir des pointes peroxydées pour créer cet effet surfeuse qui marche hyper bien en été », indique le coiffeur David Lucas. Selon sa couleur naturelle, on va plus ou moins loin dans l'éclaircis sem*nt. Si on aime les finis plus monochromes, la bonne idée est d'injecter de la lumière et de la nuance par un effet contouring, qui se porte de manière très subtile cette saison.
La nuance se choisit en accord avec la carnation
« C'est la version que j'ai travaillée pour Carita. J'ai créé une base assez hom*ogène à laquelle j'ai ajouté un éclaircissement plus intense au niveau des bordures, derrière les oreilles, dans la nuque et sur le dessus de la tête, comme un halo qui apporte de la lumière », détaille John Nollet. Lorsqu'on s'attache les cheveux, les mèches plus claires donnent également un joli relief. Dans un style plus tranché, le platine avec racines foncées apporte une allure rock qui fonctionne toujours bien. « C'est le seul cas de figure où l'aspect totalement uniforme est bienvenu », assure David Lucas. Si la nuance se choisit en accord avec la carnation, de manière générale, ce sont les blonds froids, beiges, perlés, voire rosés, vénitiens, qui emportent l'adhésion.
Au quotidien, le bon entretien
« Éclaircir ne peut se faire qu'en ouvrant les écailles pour éliminer le pigment naturel, donc en fragilisant le cheveu. Dire le contraire, ce serait mentir », prévient d'emblée David Lucas. Plus on va loin, plus la fibre est altérée, plus elle demande du soin. À l'inverse, plus on se contente de balayages légers, plus l'entretien est facile, à tous points de vue puisqu'une décoloration modérée ne crée pas de racines tranchées et nécessite moins de régularité pour les rendez-vous chez le coiffeur. Pour conserver une matière qui soit saine, la règle est de respecter sa base naturelle.
Un platine rock peut faire des dégâts si on a les cheveux très foncés
« Un platine rock peut faire des dégâts si on a les cheveux très foncés. Il faut savoir écouter son coiffeur s'il dit non », assure David Lucas. De même, plus la différence entre la base naturelle et le blond recherché est grande, plus il est recommandé d'adopter une coupe courte ou un petit carré, pour éviter la fragilisation excessive des longueurs. John Nollet préconise de son côté d'opter pour un simple balayage entre deux opérations racines, pour limiter la sensibilisation. « Devenir blonde, c'est extraordinaire mais il faut préserver la qualité des cheveux », conclut le hair stylist. L'époque des blonds mats est révolue, le glow, signe de santé, n'a jamais été aussi désirable.
Que faire pour conserver l'éclat ?
On utilise systématiquement un soin après son shampooing, un masque qui agit en profondeur pour renforcer la fibre, grâce à la présence de kératine, par exemple. « On ne répare pas le cheveu, on ne sait pas le reconstituer. En revanche, on comble les brèches à l'aide de molécules qui pénètrent la fibre et prennent la place des composants naturels », souligne David Lucas. Les soins profonds apportent de la souplesse et de la brillance. En finition, les produits à base de silicones délivrent une douceur immédiate et superficielle qui peut être utile. Pour éviter aux blonds de virer vers le jaune ou le roux, sous l'effet des agressions, comme la pollution, les produits aux pigments violets sont efficaces. À adopter en cas de baignades fréquentes en piscine, par exemple.
Au soleil et la mer le soin est plus que jamais indispensable
Faut-il s'inquiéter de l'effet du soleil et du sel de mer ? « Si la couleur a été bien travaillée, sans patine notamment, elle aura juste tendance à s'accentuer, ce qui ne nuit pas au résultat. Mais comme le soleil et la mer contribuent à altérer encore plus le cheveu, le soin est plus que jamais indispensable », souligne David Lucas. Cet été, en vacances, on n'hésite pas à adopter des soins protecteurs pendant la journée ; le soir, il n'est pas nécessaire de faire un shampooing, on peut se contenter d'utiliser un conditionneur ou un masque. Une astuce qui marche bien pour parer aux agressions consiste également à appliquer un masque le matin et à le garder à la plage en se créant un plaqué façon wet look.